Les menuiseries anciennes sont souvent de vraies passoires à calories et aux bruits extérieurs. En attendant de les remplacer, vous pouvez les calfeutrer avec des produits isolants faciles à poser. De quoi concilier confort et économies d’énergie.
Joints autocollants
De section rectangulaire, les joints compressibles en mousse polyuréthane ou en PVC haute densité sont spécialement adaptés à l’isolation thermique. Ils peuvent combler des vides de 1 à 7 mm.
Les joints en caoutchouc conviennent davantage à l’isolation acoustique que thermique. Suivant le profil (en E, en P, en V…), ils peuvent remplir des espaces de 2 à 5 mm.
Dépoussiérez puis dégraissez à l’alcool à brûler la feuillure du dormant de la porte ou de la fenêtre. Déroulez le joint et appliquez-le en retirant au fur et à mesure le papier protecteur de la face adhésive. Les coupes se font aisément au cutter.
Joints à clouer
Pré-percés, les modèles métalliques (profilés en V) sont appréciés pour leur excellente tenue dans le temps. Capables de combler des intervalles irréguliers de 6 mm maxi, ils sont efficaces contre le froid, la pluie, le vent et conservent leur forme même après plusieurs années d’utilisation.
Les bourrelets de feutre ou de mousse gainés de PVC sont conçus pour colmater des jours importants, jusqu’à 20 mm. Imperméables et lavables, ils ne sont toutefois pas très esthétiques.
Avant de clouer un joint métallique, repérez chaque longueur à poser et découpez-la à l’aide d’une pince coupante ou d’une cisaille à tôle. Plaquez bien le joint au fond de la feuillure à mesure du clouage.
Joint moulé
Le mastic de calfeutrage s’accommode de jours irréguliers. Plus technique à réaliser, il nécessite l’emploi d’une bande de démoulage. Comme pour les joints à coller, les surfaces de pose doivent être soigneusement nettoyées et bien sèches.
Commencez par appliquer un primaire sur la feuillure du dormant afin de garantir l’adhérence du joint. Extrudez ensuite un cordon régulier de mastic silicone et couvrez-le avec la bande de démoulage. Refermez alors la porte ou la fenêtre pour former le joint en comblant les vides existants.
Laissez sécher au moins 24 heures avant d’enlever la bande de démoulage. Si le mastic reste collé à celle-ci, laissez-le sécher davantage.
Au bas des portes
La solution la plus simple est le boudin à clouer ou à agrafer, mais qui se transforme vite en nid à poussière. Plus pratiques à l’usage et plus discrètes aussi, les barres isolantes en aluminium ou en PVC sont adaptées aux largeurs de portes standard (83 ou 93 cm).
Elles comportent selon les cas une brosse ou un joint semi-rigide et se fixent par collage ou vissage. Les joints conviennent bien pour le carrelage tandis que les brosses sont plutôt adaptées aux parquets et stratifiés.
Les barres les plus sophistiquées sont articulées. La partie mobile, pivotante, se soulève à l’ouverture de la porte (pour ne pas frotter sur le sol) et s’abaisse quand on la ferme.
Lors de la fixation, faites en sorte que le joint ou la brosse s’écrase légèrement au sol. Marquez la position puis placez deux ou trois vis pour maintenir la barre. Après avoir vérifié qu’elle empêche bien l’air de passer, fixez-la définitivement. Nos astuces : Il existe des bas de porte spécialement conçus pour les sols irréguliers. Constitués d’un profil en PVC et d’un boudin de tissu garni de mousse, ils peuvent combler jusqu’à 25 mm d’espace.
À retenir également, les profilés en caoutchouc (en forme de U) qui se posent par simple emboîtement en bas de la porte. Enveloppants, ils sont très efficaces contre le froid et le bruit, mais un peu voyants…