Les énergies fossiles sont en voie de raréfaction et coûtent de plus en plus cher. Elles ont un effet nocif sur l’environnement, contribuant ainsi à sa dégradation. L’autoconsommation constitue alors l’une des meilleures alternatives pour assurer la sauvegarde de l’environnement à travers les énergies renouvelables. Quelles sont les démarches à entreprendre pour adopter l’autoconsommation ?
Qui peut prétendre à l’autoconsommation ?
Tout le monde peut prétendre à l’autoconsommation, car c’est de la consommation d’énergie produite soi-même. Que ce soit les maisons, les commerciaux ou les industriels, tout le monde peut ainsi recourir à cette solution. Atteindre l’autoconsommation repose dès lors sur quatre piliers :
- le caractère passif et bioclimatique de l’enveloppe du bâtiment,
- la qualité des équipements, en matière d’efficacité et de consommation énergétique,
- les dimensions de la centrale photovoltaïque,
- la prévision de consommation des utilisateurs.
Il y a aussi ce que l’on appelle la prime à l’autoconsommation. S’il faut parler de l’éligibilité à l’autoconsommation, alors il faudra tenir compte de cette prime et des critères pour en bénéficier. Encore appelée « prime à l’investissement », elle s’adresse aux consommateurs qui acceptent de céder, contre une rémunération financière, le surplus d’énergie produite par leurs systèmes photovoltaïques aux autres fournisseurs d’énergie.
Pour bénéficier de la prime à l’autoconsommation, vous devez également avoir recours à un professionnel installateur appartenant à un réseau reconnu garant de l’environnement (RGE). Il faut que les plaques photovoltaïques soient posées sur le toit et non au sol pour qu’elles soient moins encombrantes et plus productives. Vous devez aussi limiter votre production d’énergie à 100 kWc.
Si tous ces critères sont remplis, vous serez alors éligible. Il vous suffira ensuite de faire la demande lors de votre raccordement.
Phase d’étude et qualification pour l’autoconsommation
La phase d’étude consiste à évaluer l’intérêt du projet pour vous et sa rentabilité sur une période donnée. Cette phase prendra d’abord en compte vos bâtiments, votre situation géographique et votre type de consommation d’énergie. Le chantier sera ensuite visité par une équipe de professionnels. Au cours de cette visite, ils évalueront les spécificités ayant rapport aux travaux à réaliser et les conditions d’installation des panneaux.
Après cette étape, l’équipe chargée des travaux réalise une étude technique qui consiste à analyser les courbes de charge du site, le potentiel solaire du projet, la configuration technique du bâtiment, etc. Enfin, si toutes les conditions sont remplies, vous obtenez une offre commerciale et pourrez signer un contrat avec un fournisseur d’énergie.
Les démarches administratives pour obtenir l’autoconsommation
Selon la nature du projet, les démarches administratives varient. Il faut d’abord effectuer un dépôt d’autorisation d’urbanisme en mairie. Ensuite, selon le cas, il faudra faire un dépôt du projet à l’appel d’offres de la commission de régulation de l’énergie (CRE). Par la suite, vous allez organiser la rencontre avec les services instructeurs et intégrer les cas particuliers.
Mise en service d’un système d’autoconsommation et suivi
La mise en service suit plusieurs étapes. Il faut consulter tous les corps de métiers qui entrent en jeu : fournisseurs de panneaux, d’onduleurs, d’électricité, installateurs, etc. L’action conjuguée de tous ces acteurs permet une étude efficace des outils techniques, ainsi que du raccordement.
Une fois que tout l’équipement est apprêt, on procède à la pose des modules de plaques photovoltaïques et de la structure d’intégration. L’installation des onduleurs et la mise en place des réseaux électriques sont ensuite réalisées. La centrale photovoltaïque est ainsi prête à fonctionner. Une fois les raccordements achevés, la centrale est prête pour produire l’électricité dès le premier rayonnement solaire.